L’échelle du paradis, chartreuse d’Ittingen, Thurgovie

Titre de l’œuvre : « incline les cieux et descends » ps 144, 5

Matériaux : mélèze recouvert de peinture industrielle, incrustation de verre, crayon.

185 planches, 70×16x2,5 cm découpées et ajustées aux marches.

L’idée majeur est de permettre aux passants de rejoindre visuellement l’immensité du ciel à travers les vignes par une ligne bleu-claire. Cette ligne est formée des 185 contremarches peintes en différents bleus. Comme l’escalier grimpe fortement jusqu’au sommet de la colline, les peintures semblent s’ajouter l’une à l’autre en dessinant un ruban bleu à travers les vignes.

Lors de ma première visite à Ittingen, j’ai été frappé dans l’église baroque par les très belles et nombreuses décorations de stuc bleu ciel.

Si l’église est le lieu sacré de la communion des hommes avec Dieu, le lieu du rassemblement de la prière,

le monde où nous vivons habituellement peut devenir aussi le lieu de la rencontre avec Dieu : Nous pouvons rejoindre Dieu où que nous soyons. L’installation devient ainsi trait d’union visuel entre le ciel et la terre.

Le titre « incline les cieux et descends », emprunté au psaume 144, est une prière demandant à Dieu de descendre à notre rencontre. Le ciel au sommet de la colline semble s’incliner et « couler » à travers les vignes.

La seconde idée est celle des couleurs de la liturgie.

Si l’on multiplie les 185 marches par 2, on obtient 370, soit un peu plus du nombre de jours d’une année.

Donc si une marche représente 2 jours, on peut répartir aisément la durée des temps liturgiques en évoquant les couleurs de ceux-ci. L’emplacement des fêtes solennelles et celles des saints se calculent aussi facilement.

La 3ème marche du chemin montre ste Wyborada et une ligne verticale blanche qui symbolise le 4ème dimanche de Pâques, avec la date du 3 mai. On commence le chemin avec la couleur blanche du temps pascal. La couleur rouge de la pentecôte interrompt cette suite de blanc. On passe ensuite au vert du temps ordinaire. Etc.

Les couleurs liturgiques sont le blanc pour les fêtes et les temps de Noël et Pâques ainsi que pour la fête des saints, le vert pour le temps ordinaire, le violet pour les temps de l’avent et de carême, le rouge pour la pentecôte, le dimanche des rameaux, le vendredi saint et la fête des martyres. Deux dimanches sont roses : le 3ème dimanche de l’avent et le quatrième de carême : Gaudete et Laetare : réjouissez-vous.

Les dimanches sont signalés par une ligne verticale.

De petites figures discrètes peuplent l’échelle du paradis. Ce sont les saints. Ils nous rappellent que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin qui monte vers le ciel. Des incrustations de verre colorés rythment également la montée : ils signalent avec les dessins qui les accompagnent les fêtes chrétiennes.

De courtes phrases tirées de la bible où d’écrits spirituels peuvent interpeler ceux qui les lisent.

La troisième idée de l’installation est l’échelle du paradis de Guigues le chartreux. Dans un court texte, ce chartreux mort en 1193 nous indique les quatre échelons qui permettent aux contemplatifs de s’unir à Dieu, but de leur vie de silence et de solitude. Ces quatre échelons sont lectio, meditatio, oblatio, contemplatio. Lecture de la bible, méditation de celle-ci, prière et contemplation. On découvre en montant quatre échelons rouge, jaune, vert et bleu. Une simple phrase résume chacune de ces activités spirituelles.

Le chemin se termine de manière heureuse, puisque les dernières marches nous conduisent à travers le temps du carême par la passion vers la résurrection du Christ.

Si nous ne sommes pas au ciel en haut de la colline, une dernière inscription latine nous rappelle une vérité profonde de la mystique chrétienne : Vere Dominus est in loco ist hoc genz & vib. : En vérité, le Seigneur est en ce lieu. Cette phrase du chapitre 28 de la genèse, on peut la lire aussi dans le plafond de l’église du monastère chartreux.

L’installation « incline les cieux et descends » rejoint par cette inscription finale le cœur du couvent et en donne l’intention profonde : Dieu est partout.

Vincent Fournier, chartreuse d’Ittingen, avril 2020

Pour Vincent Fournier / Galerie Oblique – Saint Maurice 14.02.19

C’est toujours une joie d’accompagner Vincent Fournier dans les étapes de son actualité, qui s’est intensifiée ces derniers mois.

Cette fin d’été 2018, Vincent installait Stigmates de l’Invisible, une oeuvre pérenne en lien avec le chanoine-écrivain Gabriel Pont, à l’église saint Michel à Martigny Bourg.

Actuellement et jusqu’au 2 mars, il y a une magnifique exposition Trace et témoignage à Paris, au collège des Bernardins, haut lieu d’histoire monastique, de théologie et d’art contemporain. L’exposition de Vincent s’est trouvée au coeur d’un colloque érudit le 10 février dernier;

Le 29 mars aux Jésuites à Sion on vernira le numéro III de la nouvelle revue, L’Imprévisible, qui a pour thème L’Eglise, avec un chapitre sur le travail de Vincent.

Et aujourd’hui cette exposition dans la belle et prometteuse galerie Oblique,

qui met aussi à l’honneur et en dialogue les oeuvres, sélectionnées par Vincent,

de 8 artistes de la FOVAHM. Ce lieu restauré avec beaucoup de finesse et de justesse, offre des espaces de caractères si différents qu’ils invitent, au moment de les choisir et de les relier entre elles, à une relecture des oeuvres de Vincent en dialogue avec l’architecture.

On retrouve ici des thèmes, des symboles qui lui sont chers, le suaire et ses plis porteur de traces, les axes, la croix, la verticalité, le nuage d’inconnaissance, la Cène, des images, peintures, papiers, bois, toile, en attente d’achèvement parfois durant des années dans l’atelier, ou surgies dans l’inattendu d’une rencontre, ou d’un accident qui n’en est pas un.

Des gestes de peintre sur des supports modestes, des signes interprétés dans la matière, des traces données à voir, quel que soit le mode de survenue de l’image, son vocabulaire est minimal et principalement abstrait, hors du temps, silencieux.

Mieux encore que minimal, c’est un art pauvre au sens franciscain du terme.

Dépouillé, sans arme mais agissant, profond, patient. Tout l’oeuvre de Vincent Fournier converge vers une unité, celle que représente pour lui la figure du Christ.

Son art lui est dédié et son langage ne parle que de lui.

On le perçoit dans l’ombre d’une empreinte à peine perceptible sur la vitre décollée d’une image pieuse, dans un panneau de bois blanc aux angles découpés formant alors une croix, dans une pierre fendue qui désigne des mystères, dans l’évocation de Marie, la mère vierge vue dans un losange bleu, dans un trait de lumière fluorescent qui scinde calmement l’espace, le Christ, toujours, soutient l’intention de Vincent. Qui travaille à libérer les « saintes étincelles » contenues dans la matière

pour exprimer sa gratitude. C’est comme si, dans l’humilité des matériaux et attentif au peu, au souffle, à la transparence, il entendait une louange possible.

Vincent conduit alors le spectateur dans une méditation guidée qui parle au coeur, quoi que l’on croit. Un carré de toile brute sans châssis, cloué au mur et marquée de 5 touches de pinceau évoque saint François, sa bure, ses stigmates. Une pierre tachetée posée au sol et festonnée de peinture évoque le corporal de Bolsena,

un frottage de la médaille de Marie apparait dans la tache grasse d’une huile miraculeuse recueillie en Orient.

Ici tout fait oeuvre, brûlure, déchirure, brisure, peinture. Entre interventions et constatations, Vincent entrecroise les histoires, les figures, les mystères sans jamais rien illustrer car la nécessité artistique du peintre domine.

Avec une grande liberté, les oeuvres se placent très haut ou très bas sur les murs selon leur nécessité propre, ménageant les vides pour rayonner à l’aise ou se reliant les unes aux autres façon ex voto, en complicité avec l’architecture.

Ainsi le Chemin de croix qui se déploie dans la salle de béton brut. 14 stations figurées par une progression géométrique et arithmétique de lignes de crayon

déployées autour du pli central du papier rythment, dans une rigueur absolue, l’inéluctable progression vers l’accomplissement du supplice. Les lignes de coffrage du mur de béton brut participent à cette scansion. Et l’irruption d’une toile ancienne figurant Jesus crucifié portant un perizonium, autrement dit un pagne,

bleu, la couleur de Marie, ce qui est plutôt rare et le rend précieux aux yeux de Vincent, offre un corps supplicié en contrepoint de cette abstraction.

On le voit, l’oeuvre de Vincent Fournier ouvre un espace particulier, différent.

Il invite à une expérience artistique, spirituelle et humaine qui interroge en nous des rêves d’abandon à plus vaste que soi, de confiance et de certitudes.

Les siennes le portent haut et irradient son oeuvre.

Marie-Fabienne Aymon

Article journal le Monde sur l’exposition au Collège des Bernardins Paris

https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/01/25/a-paris-cheminements-d-artistes-au-college-des-bernardins_5414347_3246.html

texte du livret d’aide à la visite , collège des bernardins , Paris, exposition trace et témoignage, janvier-mars 2019

Télécharger le livret de l’exposition

https://radionotredame.net/emissions/surexposition/04-02-2019/

Fournier Vincent – Text u. Biografie.    Lien pour l’exposition au musée bruderklaus de sachseln du 9 avril au 1er novembre 2017

mbk - 113 - Vincent Fournier u. Lissy Funk

exposition à la fondation Louis Moret, Martigny 8 novembre-14 décembre 2014

le nuage d’inconnaissance

La beauté est au dedans non en dehors. La structure extérieure peut-être équilibre, harmonie, nombre- mais c’est ce qu’elle contient qui donne vie et lumière à la construction. Sans spiritualité, le merveilleux ne peut être beau. Antonio Calderara, peintre.

Il y a un peu plus d’une année, Vincent Fournier installait ses peintures à Sion, au jardin du couvent des Capucins, dans la maison des Evolènards délaissée depuis des décennies. Vidée, balayée et aérée, la bâtisse aux petites chambres fanées et aux murs lépreux devenait le lieu d’une exposition bouleversante, de celles qu’on n’oublie pas, tant les images, l’espace et le peintre lui-même se confondaient dans un instant d’une justesse totale. Ceux qui on vu en 2005 l’installation que Vincent Fournier présentait à l’ancienne Fabrique de drap à Sion en ont gardé un souvenir comparable.

Après une exposition ce printemps à la galerie Michel Foëx à Genève avec Philippe Deléglise, parallèlement à l’exposition collective Mon Tan Dun qui se tient actuellement à Sierre jusqu’au 22 novembre, Vincent Fournier arrive à la Fondation Louis Moret et la rencontre de son œuvre avec cet espace-écrin ne pouvait être que fertile. Et riche. Mais pauvre, forcément pauvre. Saint François, Sainte Claire et Dame Pauvreté ne laissent pas de doute quant à ce minimalisme de la forme, l’économie du geste, la simplicité des matériaux, ce vocabulaire abstrait jusqu’à l’amaigrissement  et parfaitement assimilé par l’histoire de l’art moderne et contemporain, qui ne s’y identifient toutefois pas exclusivement.

Car Vincent Fournier est peintre et travaille la matière, mais il parle de contemplation. Il en parle tout le temps et partout à  travers quelques thèmes; la dualité sous différentes formes, l’empreinte ou véronica, la kénose-cette notion théologique de l’humilité de Dieu-,  le nuage d’inconnaissance d’après le texte d’un mystique anonyme du XIII ème, ce nuage entre Dieu et soi qu’il faut frapper avec les mots, ou encore le nuage d’oubli, à mettre entre le monde et soi.

Peu de thèmes mais sans cesse renouvelés par le dialogue avec les matériaux – un papier ancien jauni, une belle feuille épaisse ou un carton aux contours évocateurs-. Il n’est pas rare que la peinture repose quelques années avant de trouver son achèvement aux yeux de l’artiste, lorsqu’une ligne de lumière rencontre une surface peinte qui dormait, lorsqu’un cadre arrive à point, souvent présenté à l’envers de ses dorures ou qu’une emprunte se révèle à qui sait  la voir. C’est ce qui donne à l’œuvre de Vincent Fournier cette qualité de présence dans la plus humble de ses pièces.

Cette exposition est à l’image de son travail; elle offre des approches contrastées d’abondance et de silence, des oppositions qui font sens. Deux murs, à l’entrée et près de l’escalier, s’intitulent Ex-voto, comme ces accrochages votifs où se tiennent ensemble les images populaires de la gratitude. Chacune est autonome dans sa signification mais se renforce par la promiscuité. Leur nombre amplifie leurs intentions, ce sont des images abstraites toutes habitées d’une pensée.

Au mur opposé, la proposition est radicale; une aquarelle de grand format de la série Kénose sur  laquelle s’inscrivent deux traces descendantes, à la fois puissantes et subtiles, qui canalisent la lumière en leur centre, et la font remonter en sens inverse. Elle dialogue avec deux petites abstractions typiques du vocabulaire de Vincent Fournier, qui sont peintes au verso de deux images pieuses dont le peintre cherche à révéler la nature de symbole spirituel tout en protégeant la représentation figurée, cachée, qui lui reste précieuse. Plusieurs des peintures présentées ici contiennent ce type d’images secrètes.

Une installation met en scène dans un dialogue silencieux deux couleurs, brun et bleu, la terre et le ciel, deux figures, celles de Saint-François et de son double féminin Sainte Claire, leur vœu de pauvreté, la table et la palette du peintre comme la métaphore d’un repas sacré. Une communion qui fait écho, sur le mur d’en face, au Pain du Ciel, l’hostie brisée selon le rituel de l’eucharistie.

La plus secrète des images de cette exposition est un petit monochrome blanc sur un grand mur blanc; c’est l’essence d’une présence qu’il faut chercher en se penchant pour distinguer l’empreinte d’une silhouette. Celle qu’une image de Marie a laissé sur une plaque de verre sous laquelle elle se tenait depuis bien longtemps. Le cœur immaculé, un monochrome blanc; l’image est agie. Non par le geste du peintre mais par d’autres contingences que son regard révèle.

L’œuvre de Vincent Fournier situe dans la tradition d’une abstraction minimaliste très proche de la ligne d’exposition que tient la Fondation Louis Moret depuis de nombreuses années; elle est d’une grande beauté et d’une sincérité absolue; le discours de foi profonde qui l’accompagne, assez rare dans l’art contemporain, en est la source profonde et indissociable. Une source qui s’échappe aussi et abreuve librement tout ceux qui savent voir.

texte de Marie Fabienne Aymon , directrice de la fondation Louis Moret


DEUX

Au delà de la forme abstraite de leurs travaux, on peut se demander ce qui réunit les deux artistes,Philippe Deléglise et Vincent Fournier, dans une exposition commune. Un premier élément de réponse se trouve dans les qualités qu’ils prêtent aux supports de leurs œuvres et dans la dynamique que ces qualités induisent. Pour eux, le support est moins un espace coordonné qu’un lieu de surgissement. Il appelle moins une géométrie qu’une géomancie: c’est un plan-source.

Fournier ausculte ses supports, explore leur matérialité; il visite leur verso, il les plie, les rompt, interroge leur transparence, leur texture, les traces de leur histoire.Deléglise utilise les figures de Chladni comme modèle pour ses peintures. Les traces des vibrations observées sur une plaque de cuivre sont transposées sur la toile. Elles forment alors une matrice qui organise l’alternance des pleins et des vides dans le traitement de la surface. La couleur se révèle tantôt propre à une figure, tantôt mêlée aux couleurs d’une deuxième et d’une troisième figure. Nous sommes ici loin d’une construction, d’un exercice de la volonté. Il s’agit au contraire d’une disposition à l’accueil, d’une pratique de l’attention plus que de l’intention.

Un deuxième élément de réponse déterminant, est l’accent mis sur la reconnaissance du sens. Le travail est certes de nature attentionnelle, il exige cependant un complément d’introspection: il s’agit de reconnaître, dans ce surgissement, des éléments récurrents de l’expérience intime et de les évaluer. Dès lors se constitue une image qui fait sens et s’intègre au corpus de l’œuvre comme expression de la rumination intérieure.Sur ces deux points les deux artistes s’accordent, aussi diverses soient les formes que peuvent prendre leurs œuvres.

Philippe Deléglise, à  l’occasion de l’exposition 2 à la galerie Michel Foëx , Genève avril-juin 2014

L’art et la foi

L’expérience artistique est une aventure à renouveler chaque jour. Si l’artiste persévère dans sa quête, il comprend, après un long et patient apprentissage, ce qu’il doit entreprendre. L’inspiration l’accompagne dans le travail. Elle provient, en ce qui me concerne, de la vie intérieure et de la prière. Mes travaux, qu’ils soient figuratifs, symboliques ou abstraits puisent leur source dans la vie avec le Christ. Ils ont à mes yeux même valeur et même importance. Ainsi un petit dessin très pauvre à la mine de plomb vient du coeur et va vers les coeurs autant qu’un sous-verre, qu’une icône, qu’un monument ou une installation.
Je m’applique à une forme d’activité artistique pendant plusieurs semaines durant lesquelles je ne m’adonne qu’à un seul type de représentation, par exemple celle des saints. Souvent, après avoir côtoyer nos amis les saints, vient le besoin de réaliser des peintures ou des dessins beaucoup plus silencieux: les travaux abstraits. Ils proviennent sans doute de la pratique de l’oraison. L’inspiration dicte le rythme de ces périodes. On ne peut les déterminer par avance.
Tous ces différents travaux demandent le même soin et la même attention. Ils rejoignent, une fois terminés, l’intention profonde et mystérieuse qui les a conduits, c’est à dire l’inspiration.
L’artiste vit alors une joie intense: il se reconnaît complètement dans l’oeuvre.
Il arrive parfois, très rarement , qu’une oeuvre imprévue jaillisse spontanément. Elle est jalon indiquant la route à poursuivre. Le plus souvent elle apparaît dans un temps de découragement,
car l’artiste connaît régulièrement la solitude et le doute, ses autres compagnes avec l’inspiration.
Une oeuvre terminée renferme toujours une surprise. L’artiste contribue de toutes ses forces et de tout son savoir à l’oeuvre à réaliser, mais il sait par avance que chacune d’elles échappe à ses
prévisions. Il y reconnaît un dépassement de soi, un émerveillement.
La difficulté majeure que rencontre l’artiste, c’est lui-même. Bien souvent la personnalité de celui-ci s’interpose entre l’inspiration et l’oeuvre à accomplir.
Ne pas savoir attendre est également un obstacle. En ceci l’artiste qui trop s’active ressemble à Marthe, la soeur de Marie dans l’évangile de st Luc au chapitre10.
Savoir attendre est l’ascèse où conduit le véritable art. Garder son énergie et tenter de voir clairement ce que dicte l’inspiration est le grand travail de l’artiste.         vf  2012



"Vincent fournier est un chrétien convaincu. Il est aussi peintre. Ce qui, en d'autres temps, n'aurait provoqué aucun tiraillement (être chrétien et peintre) ne va pas de soi en ce début du XXIème siècle, surtout quand le peintre a comme désir premier de rendre compte de sa foi dans un langage qui ne l'obligerait pas à répéter les alphabets du passé." Jean-Daniel Coudray